La vigne est dépendante de son environnement et tout particulièrement des aléas météorologiques. L’année précédente, le gel s’est invité à l’automne causant de sérieux dégâts sur les ceps ce qui a entraîné une baisse notable du volume de raisins récoltés lors des vendanges. Pour les vendanges 2018, les prévisions semblent meilleures que précédemment ce qui rassurent les vignerons face à la canicule survenue cet été.
Un retour à la normale
Bien que les chaleurs estivales ont alerté les vignerons, celles-ci furent, à la surprise générale, bénéfiques pour la vigne. En effet, le mildiou, une maladie cryptogamiques semblable à de la moisissure, n’a pas été un fléau cette année, bien au contraire. Effectivement, la chaleur a fait baisser le taux humidité sur certaines parties du territoire ce qui a rendu les parcelles moins favorables à sa propagation. C’est donc la première bonne nouvelle pour les vignerons de l’Hexagone.
En comparaison à l’année dernière, on estime que les volumes de raisins récoltés lors des vendanges 2018 seront de 25% supérieur en 2018. Cette hausse s’explique simplement par la perte engendrée par le gel en 2017. En somme 2018 n’aura rien d’exceptionnel si on se fit à la moyenne décennale, il s’agirait d’un retour à la normale.
Une production préservée
Les professionnels estiment la production vinicole 2018 à 44,5 millions d’hectolitres. Les vignerons peuvent donc se réjouir de ne pas souffrir une fois de plus des mauvaises conditions climatiques mais aussi des facteurs extérieurs qui auraient affectés directement la récolte. On pense notamment au mildiou, qui au vu de la chaleur aurait pu se developper abondamment.
Néanmoins, bien que la chaleur ait considérablement freiné la propagation du mildiou dans les domaines viticoles, il a causé des pertes. On constate qu’il a été particulièrement présent sur la façade atlantique et méditerranéenne.
Une inégalité régionale
Le printemps n’a pas été épargné par les pluies et la vigne non plus, ce tout particulièrement sur le littoral français. Le savant mélange de pluie et de soleil a donc entraîné une hausse du taux d’humidité ce qui a favorisé la propagation du mildiou sur les exploitations situées sur les façades maritimes.
On s’attend donc à une baisse du volume récolté dans la région Languedoc-Roussillon, Corse et Sud-Est. Le Bordelais a aussi souffert de ces variations et du mildiou, notamment le Merlot, ce qui n’empêchera pas à la région de retrouver une production dans la moyenne. Il faudra cependant attendre les vendanges pour confirmer cette prévision.
En revanche, en Alsace, les vignerons sont confrontés à des vendanges 2018 précoces liées aux fortes températures estivales. Il en est de même pour la Bourgogne, le Beaujolais et la Champagne.
De plus, la canicule a joué en la faveur de certains viticulteurs. En effet, on observe une hausse des volumes récoltés de 39% en Champagne par rapport à la moyenne de ces cinq dernières années.
Bien que la météo fait des siennes depuis quelques années, mettant à rudes épreuves les nerfs de vignerons, on se réjouit de cette année 2018 qui s’annonce productive et de qualité pour les vignobles français.