Le Monbazillac, une AOC pas comme les autres

Le Monbazillac, ce fameux liquoreux a forgé son prestige en traversant le temps. Son vignoble au coeur de celui du Bergerac parcourt cinq communes du Périgord autour de Monbazillac.

Grâce à un microclimat qui fait figure d’exception avec ses brumes matinales et ses après-midi ensoleillés, ce territoire donne naissance à un vin unique, à la fabrication étonnante.

Un vin historique

Possession du prieuré bénédictin de Saint-Martin depuis 1080, la légende locale relate que les Moines de Saint-Martin auraient laissé tomber la vigne. Ce qui entraîna inévitablement le développement de pourriture sur les ceps et raisins.

Aux vertus insoupçonnées, la Botrytis Cinerea donna aux fruits et à son vin une saveur grasse et puissante.

Pas découragés pour autant, les moines décidèrent de vinifier le raisin pourri. C’est ainsi que naquit le Monbazillac aujourd’hui connu et renommé dans le monde entier. 

Sa réputation qui s’est forgée au fil des siècles n’est plus à faire, notamment en Hollande. Il a été exporté par les huguenot du Sud-Ouest fuyant le Royaume de France suite à la révocation de l’Édit de Nantes en 1685.

Ce liquoreux fût reconnu comme Appellation d’Origine Contrôlée depuis le décret du 15 mai 1936. Il couvre pas moins de cing communes. Colombier, Monbazillac, Pomport, Rouffignac-de-Sigoulès et Saint-Laurent-des-Vignes. Et, il est favorablement situé sur la rive gauche de la Dordogne.

Un processus de fabrication unique

La pourriture qui procure au Monbazillac un goût si particulière est la Botrytis Cinerea. Son développement est lié au microclimat des terres de Monbazillac exposées sur le versant nord faisant face à Bergerac.

Un fois les raisins arrivés à surmaturation, ils sont récoltés à la main un à un afin de minutieusement les sélectionner. En effet, on peut trouver deux types de Monbazillac. Le premier est celui dit « classique » avec une teneur en sucre de 45g/L.

Le second dit de « sélection de grains nobles » qui offre un taux de glucose supérieur à 85g/L. Tous deux sont réalisés à partir d’un savant mélange de cépages composé à 75% de sémillon, 15% de muscadelle et 10% de sauvignon.

Grâce à cette pourriture noble, sa vinification stricte et à son élevage en fût durant 18 mois, le Monbazillac offre à l’oeil une robe dorée. Elle évolue vers l’ambré au fil des années.

Au nez, c’est dans un premier un parfum miellé et floral qui en ressort, puis de fruits secs. En bouche, sa sucrosité et sa force s’équilibre pour tirer vers une saveur rôti apporté par la Botrytis Cinerea.

Il se marie à la perfection avec du foie gras, de la volaille, des fromages à pâte persillée comme le bleu d’Auvergne. Ou encore des fruits doux comme la fraise ou le melon.

Le Monbazillac dispose d’un potentiel de garde allant de 3 à 10 selon la qualité. À noter, néanmoins, que les millésimes peuvent se garder plus de 20ans.

Le Monbazillac, une AOC pas comme les autres

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