Ouvrir la bouteille, carafer le vin avant un dîner, ça vous le savez, mais la grande question est : quand le faire ? De plus, vous notez les effets de l’air sur la boisson. En effet, l’oxygène altère et vieillit le vin. Lorsque vous ouvrez votre bouteille, son goût va changer et évoluer au fil des heures. Alors pour déguster son vin comme il se doit, il y a quelques règles toutes simples à suivre.
De l’air et du vin
Lorsque l’oxygène entre en contact avec le vin, il libère ses arômes en les rendant chimiquement plus volatiles. De ce fait, vous allez donc les sentir plus intensément à mesure que le vin s’aère. Il modifie aussi chimiquement le vin créant ainsi de nouveaux arômes qui évolueront dans le temps.
L’oxydation est la clé du processus de vieillissement du vin et l’O2 a un effet direct et rapide sur celui-ci. On constate que plus un vin à un fort potentiel de garde, plus son modification dans le verre prendra du temps et son évolution gustative progressera avant de décliner contrairement à un très vieux vin qui perdra quasiment instantanément sa qualité en bouche. Pour ce qui est des vins en court d’évolution ou avec un faible/moyen potentiel de garde, sa transformation liée à son aération ne sera pas très surprenante.
Une histoire de couleurs
Un vin rouge n’aura pas besoin du même lapse de temps avant dégustation qu’un vin blanc, un rosé ou encore un effervescent. Le vin rouge, par définition plus puissant, mettra plus de temps à s’altérer mais aussi à se révéler contrairement à un vin plus léger comme le blanc ou le rosé. Une fois encore, il faut distinguer les vins rouges fruités de ceux tanniques ou encore concentrés. Plus il est puissant en bouche, plus il faudra anticiper son ouverture.
En terme de temps, il faut compter 2 à 4h pour les vins rouges les plus charpentés, 1h suffira pour les blancs et les rouges légers alors que les très vieux vins, les blancs devront être ouverts sur l’instant. Quant aux effervescents, ils doivent aussi être ouverts et déguster dans la foulée. Effectivement, l’air n’est pas bon pour les bulles. Un champagne sans bulle perd donc tout son sens, n’est-ce pas ?
La carafe, un bol d’oxygène
La surface de vin en contact direct avec l’air est mieux plus grande dans une carafe que dans une bouteille. Si vous êtes pressé par le temps ou que malgré l’ouverture anticipée de la bouteille, le vin est toujours « fermé », la mise en carafe peut être une alternative remarquable, voire nécessaire pour apprécier le vin que vous avez minutieusement choisi.
De plus, si un de vos convives apporte une bouteille de vin pour le dîner, vous pouvez le carafer le temps de l’apéritif. Sa plus grande oxygénation permettra de réduire par 2 voire par 3 le temps nécessaire à son vieillissement lié à l’oxydation naturelle post-ouverture et donc le vin fraîchement offert aura eu le temps de se sublimer.