L’analyse gustative du vin selon Talleyrand c’est : “on prend son verre avec respect, on le regarde et on le hume, puis, l’ayant reposé, on en parle” .
Le vin inspire d’abondants discours, mais il ne faut pas oublier qu’il est aussi fait pour être bu. Et lorsqu’on l’a en bouche, il met tous nos sens en émoi.
L’analyse gustative du vin, on prend un peu de vin en bouche
On perçoit avant tout un goût sucré. L’attaque est donc souvent assez ronde. L’acidité arrive un peu plus tard, sur les deux côtés de la langue.
Puis, c’est au tour des tannins, qui montent en intensité sur les muqueuses de la langue et des gencives. On aspire un peu d’air, qui émulsionne le vin et se charge de toutes les molécules odorantes qui, par voie rétro-nasale, vont vous donner les arômes de bouche.
On garde ainsi le vin en bouche, cinq à dix secondes. Puis, on crache le vin … ou on l’avale. Le garder plus longtemps en bouche devient vite fatigant à cause de l’alcool. Le garder moins empêche de percevoir la totalité des tannins.
Entre deux vins, il est inutile de se rincer la bouche à l’eau. Mais après une petite série, et si l’on commence à saturer (les tannins s’additionnent sur les papilles), un peu d’eau et même un morceau de pain permettent de “se refaire la bouche”.
En revanche, il faut proscrire les noix, qui atténuent l’astringence du vin, et les mets sucrés qui durcissent les tannins.
L’analyse gustative pendant
le parrainage de vignes